Les Vétérans de la culture au Liban et au Monde arabe.
Témoignage à titre honorifique au M. Mohammad Al-Sammak.
Mercredi 10 mars 2010
M. Jamil Jubran dirigea cette cérémonie et commença par introduire M. Mohammad Al-Sammak qu'il qualifia de grand écrivain dont les publications sont jusque là vingt-cinq œuvres écrites en arabe et en anglais. Ses écrits publiés dans les journaux libanais, arabes et étrangers s'articulent autour différents thèmes, tel que l'arabisme et l'Islam, le dialogue islamo-chrétien, le dialogue des civilisations et autres.
Puis il parla de l'importance du dialogue dans notre vie quotidienne et son pouvoir à résoudre tant de problèmes et à trouver des solutions adéquates. Il déclara que le dialogue consiste à accepter l'autre tel qu'il est et que le dialogue remplacerait la violence dans toutes ses formes. Il conclut en disant que le Dr Al-Sammak s'est condamné lui-même à une peine qui s'appelle le dialogue.
Puis il introduit le Père Youssef Mouanness et lui accorda la parole.
Le Père Mouaness affirma que le Dr. Mohammad est une personne exceptionnelle que Dieu a choisi pour y verser ses dons. « C'est un ami, dit-il, doté d'une sagesse et d'une bonté incroyables ; il est le pont qui nous mène vers l'amitié et le dialogue. » Puis il affirma que le Dr. Al-Sammak ne s'est jamais immergé dans son seul credo islamique, par contre, il étudia la question de la religion dans son entourage géographique et temporel. Il disait que l'avenir futur pour lui ne sera qu'une vie pacifique entre chrétiens et musulmans et que nos différences doivent nous pousser à créer une culture nouvelle, celle du respect total de l'autre sans chercher à nier son existence ni à l'éliminer. Aussi nous invite-t-il à « ne pas mélanger religion et traditions, car les traditions reçues passivement ne pourrait supplanter une religion ».
Enfin, le Père Mouanness félicita le Dr. Al-Sammak ainsi que sa famille et le comité de dialogue qu'il represente. Il remercia également le Mouvement Culturel d'Antelias pour cette belle initiative.
Puis le Dr. Al-Sammak prononça son allocution à son tour. Il commença par raconter une petite histoire dont la morale était que l'homme est parfois exposé à des décisions injustes et le pouvoir exerçant cette injustice dépasse le sien de loin. L'homme doit alors savoir que vouloir c'est pouvoir et qu'il ne pourra rien accomplir dans la vie en l'absence de la volonté. Il affirma que le rêve des libanais a la souveraineté et a l'indépendance semble presque impossible et les invita donc à s'armer de la volonté qui rend l'impossible toujours possible. Il ajouta qu'il faut apprendre des fautes du passé afin qu'elles ne se reproduisent plus, et il faut faire ce qui est de mieux pour notre vie futur. Il conclu sa parole en disant : « Dans un temps où notre pays semble être un simple objet que l'on tiraille de tous les côtés, nous nous déclarons porteur d'un message pour le monde : Nous rêvons de vivre dans notre pays en toute liberté et en toute dignité. Certains ne nous croient pas, mais l'important c'est que nous avons confiance en nous-mêmes.»
Enfin le Secrétaire général du M.C.A le Dr. Antoine SEIF lui a remis, en commémoration, une plaque gravée emblême du M.C.A.