Le Mouvement Culturel Antelias a tenu une conférence sur les dernières publications portant sur Gibran Khalil Gibran avec la participation du Dr Tarek Chidiac, du romancier Alexandre Najjar et de M. Antoine Khoueiry. Le poète Abdo Wazen a animé la conférence.
Cette conférence a suscité l'intérêt de l'auditoire, vu l'importance des trois livres publiés : le livre du Dr Tarek Chidiac, Tourne la page jeune homme, le livre du romancier Alexandre Najjar, Sur les traces de Gibran, et le livre de M. Antoine Khoueiry, Gibran Khalil Gibran - le génie libanais.
Le poète Abdo Wazen a loué Gibran, tant célébré par les penseurs et les journalistes. Gibran est connu comme le loup blanc, et même après sa mort, sa vie reste un mystère ; plus on s'y plonge, plus on trouve qu'on ignore tant de choses sur cette personnalité controversée. Chacun des trois écrivains a essayé d'ajouter une pièce à ce puzzle que constitue Gibran, selon le poète Abdo Wazen.
Dr Tarek Chidiac a pris la parole. Il attribue la cause de la publication du livre Tourne la page jeune homme, à la personnalité exceptionnelle de Gibran, qui est souvent problématique. Le livre est un manuscrit, déclara-t-il. Il traite des relations qu'entretenait Gibran, encore jeune, avec sa famille, la religion, l'Église, et le pouvoir. Grâce à ce livre publié en collaboration avec le ministère de la Culture, on peut découvrir les idées qui tourmentaient Gibran. Ses idées étaient brumeuses comme le montre son écriture illisible. En effet afin de déchiffrer et de comprendre ces manuscrits, plusieurs comités ont déployé leurs efforts.
Le romancier Alexandre Najjar a de même présenté son livre, Sur les traces de Gibran, où il étaye des tableaux de nus représentant sa muse Charlotte Teller et des paysages illustrant les cèdres du Liban, la nature, et des portraits de son amie Mary Haskel. L'œuvre comprend aussi trois documents inédits et des extraits de correspondance entre Gibran et la sœur du président Roosevelt. En effet Gibran entretenait une relation d'amitié avec cette dernière et la visitait souvent pour contempler la beauté de son jardin. Najjar a mentionné dans son œuvre qu'elle fut un grand soutien pour Gibran lors de sa maladie à la fin de sa vie.
Quant au livre de M. Antoine Khoueiry, Gibran Khalil Gibran - le génie libanais, il contient une bibliographie exhaustive et hors pair puisqu'il présente de nouveaux éléments qui aident à mieux comprendre cette valeur intellectuelle et humaine qu'est Gibran. L'auteur a rapporté que Gibran avait le Christ comme modèle. Depuis son enfance, il était attaché au sauveur grâce à la piété de sa mère et de son grand-père, qui était un homme de religion et quand il découvrît de nouvelles doctrines et croyances durant son séjour à New York, son attachement au Christ s'accrût. Selon le livre, Gibran était fier de son christianisme et rêvait de son Dieu quand il se trouvait au Liban. Aux États-Unis, Gibran fit la connaissance de Mgr. Stephan Douaihy qui traduisit à Gibran quelques prières syriaques.
M. Antoine Khoueiry a ajouté que Gibran, en écoutant ces prières, s'est demandé comment les maronites ne partagent pas ces trésors avec les croyants. Si Gibran n'était pas croyant, il n'aurait pas apprécié cette richesse spirituelle. En outre, sur son lit de mort, Gibran reçut de Mgr. Francis Joakim l'extrême-onction. Le livre présente comme preuve déterminante un certificat du dossier hospitalier signé par l'abbesse, et le médecin de Gibran. Si Gibran n'était pas croyant, les évêques maronites n'auraient pas célébré la prière pour le repos de son âme à Beyrouth. Enfin, le livre souligne que Gibran reste un trésor intellectuel, une pense humaniste, un mystère qui ne cessera d'étonner le monde entier.
À la fin des allocutions des intervenants, l'auditoire a posé des questions portant sur le sujet de la conférence, et les livres des intervenants.